Partager Posté(e) 6 janvier 2021 (modifié) Non, pas ceci, pas cela Le fardeau poétique, le voilà De millions de mots... Gardez-en... Une centaine. Et les autres alors ? Jetez-lez à la poubelle La poésie est l'art presque contradictoire de la richesse qui se prive sans cesse de son art-gent Faîtes de tout une poésie Prenez ces mots bâtards attendant, vrombissant d'excitation d'un vers ou d'un verbiage comme d'un dépucelage. Prenez-les, dans votre verbe, et qu'ils prennent, à leur tour, leur sexe dans l'intimité d'une analogie. C'est ainsi qu'on enfante les images Certes, ces enfants ne seront pas aussi Beaux que les modèles de romantisme à rougir d'un nuage enflammé par un soleil de printemps ; à rire aux éclats, aux éclaboussures des courants ; à chanter parmi les arbres les milles notes du vent. Ils seront même laids et ils donneront envie de vomir, à mourir cette laideur. Ils inspireront la misère et derrière la défécation d'un vers, il grouille à l'image du misérable, c'est votre enfant, c'est votre image. Et c'est ainsi, que je vais l'aimer, aussi hideuse et pestilentielle qu'elle soit. Je l'ai portée en grelot, comme les autres, dans la caverne aorte, ces milles impressions de cette grotte et de sa façade émotive. Je l'ai portée si longtemps et je l'ai accouchée de l'orifice d'une cartouche d'encre et je l'ai enveloppée tendrement dans un papier en priant les déesses de la musique de toute mon âme : que cette poésie vive autant que mon coeur s'ouvre, je me sens enfin vivre dans le bref souffle de ces mots libres. Modifié 6 janvier 2021 par Maxence 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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