Partager Posté(e) 23 septembre 2018 Nuit blanche Deux lacs nègres Entre une forêt et une chemise qui sèche Deux fleurs d’ensommeil L’une fauve et l’autre pâle Toutes deux bruissantes de soie Sur la courbure de l’ombre Sur les eaux de l’esprit La lune paisiblement s’épanouit Qu’une vague les trouble Elle pénètre jusqu’au fond La boue devient lumière Le feu a pris jusque sous les paupières Il feule et danse Griot chantant de mes reins à mes hanches Frémissement tout juste perceptible A la surface de ma peau Puissance de l’impulsion au creux du ventre Le vent a pris sa source Aux braises rougeoyantes Il pleut, soleil gracile, sur les ukuleles Et les didgeridoos nous ramènent aux larmes Dans la salle obscure Saisissant le silence Un grillon chante L’urgence est de grandir De traverser les brumes D’enchevêtrer nos rires J’ouvre les draps, je bois Aux petits matins blêmes Sous mes pieds insolents Se déploient doucement mes ailes de Judée J’approche encore De ces secrets de rimes Chatoyants, mordorés, inachevés encore J’ouvre le coffret précieux Humant les premières fragrances Je suis un peu italienne, andante Andalouse aussi Je n’ai pas encore tout découvert Les fragrances de l’Afrique ne sont plus très loin Mais j’attends encore la laitance des pirogues Attendre encore un peu que mûrisse le jour Impossible de définir ce qui est par-delà les mots « Du pinceau ou de la plume Ne doit même pas rester une goutte d’encre » 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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