Partager Posté(e) 10 décembre 2020 (modifié) Fors la peine, les hauts-fonds Je suis un peuple attaché au désert par la soif je suis un troupeau couvert de dunes je tire ses cornes ses sonnailles vers le hochant des pierres où les sandales des pêcheurs foulent des miséricordes Je voudrais que la nuit fût d’encre moi qui ne craignais l’harfang et que par vos pupilles j’entre en son mystère vous qui savez les sources où la tendresse baigne la surface fugitive des profondeurs Avant que la Terre a fini par céder je voudrais qu’on rebatte les cartes et qu’on redresse les pénéplaines en laissant de côté les rois les reines les uns de toutes solitudes je veux cuire le pain de ta bouche à la racine de l’hiver Je veux tourner le bois d’une lampe et le ventre de son pot de terre sentir l’encre goutter de ses paupières le frais des draps sur le balcon cueillir les mains et matins en ce jardin un instant en recueillir les ombres inventer d’autres mots à la faim J’entretiendrai le feu qui couvre de voiles et de colliers le dépouillement des poèmes et danse sur l’astrolabe lorsque dans l’outre bleue prends le sel et la mer sur le sable brûlant de la parole Je sèmerai de givre libres rires et courirs s’il se peut Modifié 29 décembre 2020 par Féludorée Accord de l'adjectif en genre (outre, n.f.) 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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