Partager Posté(e) 28 novembre 2020 Je ne veux plus que se déroule la machine à souffrir et veux voir fracassée la machine à mourir. L’écheveau de nos plaies doit pourrir sous la pluie accordant à nos yeux un moment de répit. Que ce rouet bien huilé égare une à une ses pièces à carder le malheur. Les derniers restent les derniers. Je n’attends pas un au-delà meilleur. Si mon enfant se meurt je signe avec le Diable et encore je signe pour prolonger sa vie. Si ma femme me quitte dans un lit de raideurs je veux être Pasteur et guérir ses douleurs ( Pasteur, celui-là même qui disait : « Dieu s’arrête à la porte de mon laboratoire »). Toutes ces épreuves ne me laissent que sel, larmes et tourments. Je ne suis pas de ceux qui trouvent un réconfort dans l’idée que sans doute une justice immanente doit avoir ses raisons et qu’au-dessus de nous un vieux marionnettiste nous tire avec ses fils comme de vieux chiffons. Je ne suis pas d’accord pour tendre l’autre joue. La place qui m’est due à la droite du Père – et plus que méritée si plus je désespère – est une concession que je veux laisser vide. Je me refuse même à la céder à d’autres. J’outrepasse Ta loi je Te laisse une éternité pour trouver le quidam qui serait ravi d’y souffrir en silence. Je n’accepterai pas qu’il tende l’autre joue. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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