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La gourgandine et le fifrelin (fable)


Marc Hiver

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Une gourgandine dont je tairai le nom

S'acoquina un jour avec un fifrelin.

Femme dévergondée et suppôt de satin,

Elle entreprit sans frais au gré de ses démons,

D'amadouer le fifre à son inclination

Vers cette musique qui enflamme le teint

De la belle infidèle au passé libertin.

Ô elle y arriva à ferrer le poisson !

C'était un soir d'hiver et malgré la saison,

Faisant sa mijaurée pour gagner le blanc seing

De son amant flûtiste à la vue de ses mains

Aux doigts caracolant sur les trous et les tons.

La fière gourgandine enhardie du tréfonds

Réclama au poète, au gentil fifrelin,

De déclamer des vers tout en mettant la main

Sur son cœur attendri par tant de passion.

À ce transfert alerte où plus que de raison

Celle qui fut mutine envers le masculin

Se transforma en fée et cela si soudain

Qu'on applaudit le sort du Sud jusqu'à Paimpont.

La pècheresse, enfin, implora le pardon

Sous le charme avenant d'un sien perlimpinpin,

N'offrit plus ses appas qu'au tendre fifrelin,

Se retirant du monde en ses tentations.

 

Moralité :

Que tu sois gourgandine ou de grande vertu,

N'oublie pas d'enchanter le fifre de ton homme,

Car il fut avéré que tu cueillis la pomme

D'amour en ce jardin quand il montait à cru.

 

 

Modifié par Marc Hiver
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