Partager Posté(e) 26 novembre 2020 (modifié) Une gourgandine dont je tairai le nom S'acoquina un jour avec un fifrelin. Femme dévergondée et suppôt de satin, Elle entreprit sans frais au gré de ses démons, D'amadouer le fifre à son inclination Vers cette musique qui enflamme le teint De la belle infidèle au passé libertin. Ô elle y arriva à ferrer le poisson ! C'était un soir d'hiver et malgré la saison, Faisant sa mijaurée pour gagner le blanc seing De son amant flûtiste à la vue de ses mains Aux doigts caracolant sur les trous et les tons. La fière gourgandine enhardie du tréfonds Réclama au poète, au gentil fifrelin, De déclamer des vers tout en mettant la main Sur son cœur attendri par tant de passion. À ce transfert alerte où plus que de raison Celle qui fut mutine envers le masculin Se transforma en fée et cela si soudain Qu'on applaudit le sort du Sud jusqu'à Paimpont. La pècheresse, enfin, implora le pardon Sous le charme avenant d'un sien perlimpinpin, N'offrit plus ses appas qu'au tendre fifrelin, Se retirant du monde en ses tentations. Moralité : Que tu sois gourgandine ou de grande vertu, N'oublie pas d'enchanter le fifre de ton homme, Car il fut avéré que tu cueillis la pomme D'amour en ce jardin quand il montait à cru. Modifié 26 novembre 2020 par Marc Hiver 5 3 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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