Partager Posté(e) 9 novembre 2020 « Une fois la tempête passée, tu te demanderas comment tu as fait pour la traverser, comment tu as fait pour survivre. Tu ne seras pas très sûr, en fait, qu'elle soit vraiment achevée. Mais sois certain d'une chose : une fois que tu auras essuyé cette tempête, tu ne seras plus le même. Tel est le sens de cette tempête. » (Haruki Murakami – Kafka sur le rivage -) Tous les parapluies, les paravents se sont fracassés sur les écueils. Ridicules, croyant braver les intempéries et la pluie et le vent, le tonnerre divin, le tonnerre de Brest, de petits lutins sur leurs îles levaient les bras au ciel toujours indociles mais que croyaient-ils ? La tempête hurlait sur fond de chaos, comme le loup qui a perdu sa meute va se laisser mourir, les falaises buvaient les soupirs fouettées par les larmes qui ne sèchent jamais l'eau, pleine de bave et de sang furieuse, emportait tout sur son passage on y a vu des ponts, des routes, des maisons engloutis et beaucoup de petits lutins sur des nénuphars noirs. Plus tard, dans la paix d'une église, résonnaient des coups de couteau tout près d'un bénitier Les saints, et les croix aux clous rouillés sont tombés avec fracas sur le sol longtemps l'écho va résonner il faut s'en souvenir. Envie de respirer de demander grâce, de laisser tomber les masques et de pleurer. Tout s'est éteint, soudain. Une petite pluie fine souriait. A l'est, là où le ciel rosit, une promesse, toujours la même ; des ombrelles fragiles légères comme des mots attendaient d'être cueillies une toute petite aurore au son timide d'un violon, chantait qu'il faut croire encore. Et le soleil a resplendi à l'horizon, en teintant tout d'or sur le vert des ifs et des noyers. (J.E. Novembre 2020) 11 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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