Add Comments/Reaction First Last Add Comments/Reaction First Last

Il n’y a aucun commentaire à afficher.

~ Les commentaires sur les sujets sont uniquement visibles des membres de notre communauté ~
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

Doit contenir au moins 3 caractères.

Aller au contenu

Etreinte d'outre-tombe


Frédéric Cogno

Messages recommandés

Dans l’antre de mes nuits aux moiteurs animales,

Il est un feu étrange innommable et pervers,

Brûlant en mon tombeau la bile de mes vers

Pour une fée transie de violes lacrymales.

 

Son murmure fatal déride mes ténèbres

Où viennent se glisser serpents et élixirs,

Ils ne s’attardent pas à briser le porphyre

Pour rejoindre mon corps plus pourri que funèbre.

 

Là, des roses naissent aussi bleues que ses lèvres,

Embaument notre alcôve envasée par les chancres,

Nos baisers coulent noirs en une sorte d’encre

Qui pétrifie nos sens dans l’au-delà des fièvres.

 

Tous deux enrobés d’un drapé cramoisi,

A palper sur ses seins de froids engoulevents

Au creux de ses oblats me voilà fistulant

Sa source aux vieux crapauds depuis longtemps tarie.

 

Et ses soupirs de cendres attisés en cadence

Par l’ardeur de mes os, par ma fange charnelle,

Ceignent à remourir l’immonde tarentelle 

Inondée de sang noir, d’affreuses pestilences.

 

Son plaisir imminent explose de douleur

Quand l’aube vient signer sous nos regards fossiles

A la fiente nacrée des chouettes sibylles

Nos miasmes repus devant le fossoyeur.

Par lui, j’entends l’écho des chants élégiaques

Qui vont se consumer sous le ciel des couronnes,

J’ai rêvé d’une nuit dont j’ignorais le clone,

L’ai revêtue d’un nu plus que démoniaque.

 

 

La racine a crevé mon crâne, il est trop tard.

La fée n’est pas venue, trop lourde était la pierre,

Quand les vieilles graissent leurs dociles rosaires

Mon caveau reste étanche aux joies du lupanar.

 

 

  • Merci 12
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...