Partager Posté(e) 1 novembre 2020 Dans l’antre de mes nuits aux moiteurs animales, Il est un feu étrange innommable et pervers, Brûlant en mon tombeau la bile de mes vers Pour une fée transie de violes lacrymales. Son murmure fatal déride mes ténèbres Où viennent se glisser serpents et élixirs, Ils ne s’attardent pas à briser le porphyre Pour rejoindre mon corps plus pourri que funèbre. Là, des roses naissent aussi bleues que ses lèvres, Embaument notre alcôve envasée par les chancres, Nos baisers coulent noirs en une sorte d’encre Qui pétrifie nos sens dans l’au-delà des fièvres. Tous deux enrobés d’un drapé cramoisi, A palper sur ses seins de froids engoulevents Au creux de ses oblats me voilà fistulant Sa source aux vieux crapauds depuis longtemps tarie. Et ses soupirs de cendres attisés en cadence Par l’ardeur de mes os, par ma fange charnelle, Ceignent à remourir l’immonde tarentelle Inondée de sang noir, d’affreuses pestilences. Son plaisir imminent explose de douleur Quand l’aube vient signer sous nos regards fossiles A la fiente nacrée des chouettes sibylles Nos miasmes repus devant le fossoyeur. Par lui, j’entends l’écho des chants élégiaques Qui vont se consumer sous le ciel des couronnes, J’ai rêvé d’une nuit dont j’ignorais le clone, L’ai revêtue d’un nu plus que démoniaque. La racine a crevé mon crâne, il est trop tard. La fée n’est pas venue, trop lourde était la pierre, Quand les vieilles graissent leurs dociles rosaires Mon caveau reste étanche aux joies du lupanar. 12 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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