Partager Posté(e) 31 octobre 2020 La brise hisse les nuages pour que la nuit soit pure mille miroirs brisés au sang des soies reflètent des corps nus si pleins de cicatrices il suffisait d'un rien juste de toi à moi, un peu plus de tain une tartine de pain le son du clavecin tes mains sur mes seins les volets grands ouverts des yeux sur la colline bienveillante la laine des moutons comme des fleurs de pissenlit accrochée çà et là et cette odeur de bois La lune bleue a un regard d'enfant elle remplit avec patience les encriers taris tapote quelques cœurs froids comme des coussins de satin pour réveiller la poussière d'étoiles Le seul survivant, un vieux poète éteint écrit sa dernière prose à genoux devant elle Sensuelle, la nuit l'enlace de ses cheveux de jais et de turquoise De toi à moi, dans l'eau du miroir, il suffit de rien, de pas grand-chose, d'un myosotis dans nos cheveux d'un pinceau amoureux d'un subtil parfum de rose, d'un je t'aime chuchoté sur nos pouls vivants une nuit de lune bleue (J.E. 31 octobre 2020) (peinture René Magritte - à la rencontre du plaisir - 1962) 11 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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