Partager Posté(e) 28 octobre 2020 Tout s’est perdu au gré du temps de ses méandres Les feuilles à terre font un bock dru de sang La lune est de fiel le soleil mourant ! Bois siffle ces âmes où macèrent les cendres Ternie est la rime que brune est la plume ! Bacchus éperdu tu cèdes à Tapiola La chair âpre des bois moisis aux crocs des brumes Ton trône transi blanc fantôme planté là Accorde ton la ou saisis la corde ! Automne qui pue cauchemars en hordes ! Ci-gît et se décompose l’immonde pomme De celles qu’on croquait maintenant qu’on n’avale Plus que nèfles au panier niais des jours pâles Ô graine du monde matrice des hommes ! Ersatz trognons queues noyaux bris pris au creuset D’un tourbillon d’ordures à l’encre séchées Il est fini l’instant tout y précipitait Bonheur joie plaisirs la vie s’est échouée ! Un groin édenté c’est Saturne il pisse d’or Vieux âges soulagés de ne plus engendrer D’aurore de ne plus engranger que les morts Tandis que je bobe sur mon chemin sobre ! Au pont mirabelles ne sont plus que des ruines Et titubant mes pieds s’en vont seuls sous la bruine Nord sud mon seul pôle a nom médipole ! Et gris je vais aigri sans trop savoir où j’erre Au long d’un triste lé vacance ripuaire Ce sera par ma foi mon hommage à Popol Je veux dire bien sûr Guillaume Apollinaire Ces sanies Ô Seine c’est mon cœur qui saigne ! 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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