Partager Posté(e) 15 octobre 2020 (modifié) La plaie béante de la terre, les larmes de mon père, le vent sur les cyprès bleus du cimetière et ce parfum de cuir l'envol de ma mère comme un oiseau inconnu sur la mer, ce parfum de varech la terre tourne dans ma tête et mes voiliers s'échouent sur une plage de sable blanc tous en même temps la proue en avant Des coquillages fêlés, vides, abandonnent leur nacre sur les roches hautaines où vont mourir les oiseaux, les blancs, les noirs comme des dominos Quand tu es triste, je vais plonger en cicatrices pour te ramener du corail, je noie dans les abysses tes larmes, tes peurs, loin, au caravansérail, je te laisserai les parfums de l'Orient Et tu diras, un soir, en regardant le ciel, ah oui, je me souviens de cette étoile d'hélium qui m'avait consolé, avait séché mes larmes dans les trous d'une flûte en chuchotant des mots d'amour aux oreilles des naines rouges… Alors, moi, j'oublierai la plaie béante de la terre, les larmes de mon père, l'envol de ma mère, et je ne verrai plus que toi au breuvage amer de tes cicatrices (J.E. octobre 2020 ) Modifié 1 novembre 2020 par Féludorée Correction de la ponctuation 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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