~ Les commentaires sur les sujets sont uniquement visibles des membres de notre communauté ~
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

Doit contenir au moins 3 caractères.

Aller au contenu

Caché


Polymathe

Messages recommandés

Je vais dans ce monde clopin clopan là où il en faut si peu pour me jeter à terre. Il n'y a pour moi que l'ombre et la solitude où il fasse bon vivre. Dès que je croise mes (dis) semblables je reste incrédule, je ne sais pas, je ne comprends pas. Mon plus grand rêve en ce moment serait d'être monsieur tout le monde tant il est vrai que les contacts sociaux sont ma hantise.

J'observe tous les efforts prométhéens que monde  multiplie pour échapper à sa condition, et les aberrations auxquelles cela le conduit, et son hybris, m'effraient.

Alors je me replie entre mes murs, là où je crée et par moment, la nuit, on croirait une ambiance de nativité tant je suis recueilli. La nuit est ma crypte, ma recluserie.

Ça va de soi la solitude. Même sur le plan perceptuel c'est doux comme le giron du ciel. Émancipé du chaos tam tam de la journée où la foule des Nemrod est en chasse d'un avantage vite acquis je fouille dans les archives de ma mémoire. J'ai le mal du pays. Je veux jeter des ponts entre terre et ciel.

En présence d'autrui je me sens superflu, anachronique. Des bribes de conversation que j'écoute je ne tire aucun plaisir ni enseignement. J'échoue à rester prosaïque.

Je suis à moi seul une minorité. Je vis au milieu d'androïdes bioniques.

J'affecte de m'intéresser aux discussions mais mon esprit est ailleurs. Même si je reste tout ouie je perds le fil. Je ne parviens pas à m'insérer dans les conversations.

Mais dans mon enclos sacré à la faveur de la nuit (solitude et nuit sont des termes interchangeables) je me retrouve, je suis absorbé, je ne suis plus sous le regard des conventions.

Je deviens méconnaissable.

 

 

  • Merci 2
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...