Partager Posté(e) 30 septembre 2020 (modifié) L'herbe est caressante. Les arbustes indolents. Les oiseaux brillent, le soleil chante. C'était il y a longtemps quand je sortais encore de chez moi, ce qui me donnait l'impression d'être un évadé qui fuyait la ville pour une vie clandestine d'enfant sauvage dans les monts au printemps. Nous croisions ici ou là des couples en promenade, mais moi j'étais dans les sphères, les ombres bleuissantes sous les minces taillis vibrillonnaient d'étincelles et moi j'étais extra lucide. Des insectes d'or filaient de ci de là. J'avais bien sûr amené du vin. Sur la colline, après ces semaines de claustration dans mon appartement, j'ai bu un peu. Je comprends que je voulais renouer avec la vie et ne plus me dissimuler de la lumière, être inondé, oint par elle. Je divaguais en ce temps-là, entre le fou et le prophète. Cependant aux premières avancées du soir le froid me ramenait chez moi et je continuais ma promenade en des rêveries éthérées où des univers de magie scintillaient de mille feux comme un havre de vie, une île dérivant au milieu du cosmos indifférent. Modifié 30 septembre 2020 par Polymathe 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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