J'ai quitté la presqu'île

[Marc Hiver]

Du Cotentin venté, j'ai quitté la presqu'île

Pour retrouver céans de la France son île

Où l'air manque à chacun sous le masque des villes

Quand on fait le malin à tirer dans le mille

 

de cette façon triste envers et contre tous

Sans souci du détail à la va comme' j'te pousse

Avec pour cet automne un Paname qui tousse

À rouler ses pavés n'amassant plus de mousse.

 

Le métropolitain attend vers la Toussaint

Son lot de suicidés sautant devant la rame,

Ralentissant le flot des qui sans lendemain

 

Pesteront sans vergogne à poireauter des heures

Qu'on dégage icelui jouant le mélodrame

Des morceaux de sa vie, chapelet de malheurs.

 

Modifié 27 septembre 2020 par Marc Hiver