Partager Posté(e) 17 septembre 2020 Il faudra se retourner, repousser l’instant, Voir refleurir d’un geste la jeunesse comblée, De nouveau poser son regard, comme un enfant, Sur la vague bleue aux flots indomptés. Vous m’attendrez près d’un laurier fleuri, Les cadrans fous des horloges se tairont enfin, Vos yeux auront la clarté d’un ciel béni Où se sont tus les crépuscules et leur refrain. D’affreux paysages, de leur chant morose, Ne seront plus que brumes lasses, s’en allant, Vous me reconnaîtrez près d’idéales choses Où des silences bavardent, se moquant du temps. Qu’il sera beau ce jour sans trêve, sans adieu, Vos lèvres permises posées sur mes douleurs, Dans les hiers évanouis aux masques anxieux Où gémissent les parfums oubliés qui meurent. Puissiez-vous me prendre la main, mon amour, Loin des socles mouvants, de leur déchirure, Répandre l’ardeur ancienne des premiers jours Où des promesses avaient pansé mes blessures. Demain , loin des tombeaux que bercent les frimas, Où il fait si noir qu’ils en deviennent transparents, Je ne vous chercherai plus, quand l’ombre décroît, Et nos regards perdus se feront impatients. 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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