Partager Posté(e) 10 septembre 2020 Quand ton col de couleur rose Se donne à mon embrassement Et ton œil languit doucement D’une paupière à demi close, Mon âme se fond du désir Dont elle est ardemment pleine Et ne peut souffrir à grand’peine La force d’un si grand plaisir. Puis, quand s’approche de la tienne Ma lèvre, et que si près je suis Que la fleur recueillir je puis De ton haleine ambroisienne, Quand le soupir de ces odeurs Où nos deux langues qui se jouent Moitement folâtrent et nouent, Eventent mes douces ardeurs, Il me semble être assis à table Avec les dieux, tant je suis heureux, Et boire à longs traits savoureux Leur doux breuvage délectable. Si le bien qui au plus grand bien Est plus prochain, prendre ou me laisse, Pourquoi me permets-tu, maîtresse, Qu’encore le plus grand soit mien ? As-tu peur que la jouissance D’un si grand heur me fasse dieu ? Et que sans toi je vole au lieu D’éternelle réjouissance ? Belle, n’aie peur de cela, Partout où sera ta demeure, Mon ciel, jusqu’à tant que je meure, Et mon paradis sera là. Voir la totalité de poème Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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