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Quand l'imaginaire fait son cinéma


Jean Luc

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Sur une pellicule de papier blanc, l'imaginaire fait son cinéma, indompté comme un animal...

Première scène. A la nuit tombante. Sans odeurs déterminées : un fourré de lustres rouillés s'offre à nous au cœur d'un vieil édifice, là où l'oiseau aux plumes cramoisies se perche. Des taches de boue sèche sur de vieilles bottes jaunes. Un peu plus loin, un cheval, noir comme une ombre, galope dans des prés remplis de cirques abandonnés qui se meurent.

À l'écart de tout : une roulotte de Bohémiens éclaboussée d'eau de pluie... Inhumaines écorchures des plus belles vues mortelles, des coquelicots entr'aperçus par milliers depuis les hauteurs du coteau lézardé.

Deuxième scène. Le matin. La parade d'ibis se fait jour dans les massifs d'or du turf, où l'on court depuis l'aurore déjà. Et à gauche, ici... les fesses grasses et blanches d'une jouvencelle, belle naïade endormie, caressent un lapin de garenne peu roux, et pas féroce pourtant, qu'un chasseur traquait il y a une heure encore.

« Oh! Vous avez un beau verre de montre1 mademoiselle ! » entend-t-on dire par-delà la place de gravier que surplombe l'antique tour ombragée à la façade d'airain, où se terre le perroquet hypnotique dévissé de la tête.

Etc.

 

1Nom donné en vieil argot aux fesses.

Modifié par Comité de rédaction
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