Partager Posté(e) 1 septembre 2020 L'Évadée du Harem Au jardin secret du sérail Une odalisque danse nue Sans bijoux d’or ni de corail Ne gardant pour seule tenue Qu’un voile fin sur ses seins pâles Où de fines perles de pluie Font de chatoyantes opales Tandis qu’elle tourne dans la nuit Circassienne au teint de lait Raptée de quelque voïvodie Elle est captive en ce palais Enfer aux airs de paradis Elle fut, encore adolescente Maudite de trop de beauté Jetée en pâture, innocente Elle découvrit la cruauté Un triste jour, elle fut choisie Elle avait à peine quinze ans On prévint avec courtoisie La jeune vierge en lui disant Celle qui refuse son tour Ou bien qui attente à ses jours Sa famille en paiera le prix Ses pleurs étouffèrent ses cris Alors elle est venue ce soir L’orage s’annonce sublime Enfin elle danse avec l’espoir De ne plus être une victime Et que les siens soient épargnés Elle volte et l’air, soudain, vibre Son bras se tend au ciel igné Eblouissement !… Elle est libre Epilogue Un eunuque vit au matin Le corps foudroyé de la fille Et fasciné par son destin Fit faire un don à sa famille Gao T. Kanth ________________ Illustration originale de l'auteur 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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