Partager Posté(e) 13 août 2020 Painting by Zdzisław Beksiński – untitled - 1975 Au commencement est le rêve. Une mélopée funèbre chante la moisson de douleurs réfugiées dans l’enclos du cœur. La lune se pare de ses grands yeux noirs et flotte sur la rivière plissée d’attentes. Le ciel s’incurve étrangement comme une barque dans le drapé pierreux des roches natives tandis que je fuis les ténèbres rougeoyantes glissant aux dernières coursives d’azur. Dans le sillage d’une autre moi qui dévale tous les âges court le rugissement des anciens sables. Le sang me bout dans le corps et ma peau s’offre en étoffe votive. Un mystère mantique me fait l’âme oiseau. Les heures s’éparpillent comme un chapelet dégrainé et au sortir du rêve, j’ouvre la claire fleur de mes yeux dans le jour qui dilue les ultimes ombres. Je serre au creux de paume mon mouchoir à chagrins où la nuit singulière a niché toutes ses peurs. Je me souviens alors de ma naissance quand je dormais au ventre des déserts et j’en sais désormais l'insondable secret. 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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