Partager Posté(e) 12 août 2020 Il est un frais sous-bois, Valets d’arbres primaires, Je rencontre hors-la-loi Sous les ronces sévères, Le chemin perdu. Vestiges sans lignée Des promesses d’aurore, Les toiles d’araignée Font des bénitiers d’or Sur les troncs moussus, Je l’ai entrevu, Le chemin perdu. Le soleil palefroi En dragées de lumière, Jette un je-ne-sais-quoi Qui orne la fougère Du chemin perdu. Un écrasé de pomme Parfum du viatique, Suit les pavés fantômes Des anciens hérétiques, Des moines chenus, Il m’est apparu Le chemin perdu. Un sauve-qui-peut de prière Annonce une fraise jolie Et les comptines muletières Sont ravies Tout se chante ici. Il me conte soudain Semblant à bout de course, Près des spectres châtains, Le secret d’une source Le chemin perdu. Complice du chevreuil Qui attend sa chevrette, Il a fraîchi le deuil Des traces de charrettes Qui sont revenues Dans les herbes drues Du chemin perdu. Il connait une fée Aux tannins de sorcière, Pénombre en négligé, Il mène à sa tanière Le chemin perdu. Quand l’ondée dépucèle Les fleurs de son muret, Sous un voile d’abeilles On l’entend murmurer : Elle est toute nue, Sans chapeau pointu, Le chemin perdu. Un sauve-qui-peut de prière Élague un frisson de perdrix Et les russules charbonnières Jouent la nuit Tout m’enchante ici. 11 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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