Posté(e) 24 janvier 2019 Sous une épaisseur de trait qu'on peine à deviner Les choix se sont croisés comme on croisait le fer jadis Nous entamons un peu tout ce qui passe à notre portée Et laissons à leur fin des mets bien délicats Notre bouche n'en peut plus d'avoir tant mâchonné L'atmosphère ne contient pas assez de feu Pour attiser nos cœurs engourdis L'évanouissement nous guette au moindre soubresaut de l'asphalte Tiens les horloges aujourd'hui ne marquent plus midi ! Il est bien temps pour un grand dérèglement général Allons cachons nos mains derrière notre visage ! L'éclat de la lune blêmit dans un cours d'eau Où tu laves où tu frottes sa grande face plate Ne s'y reflètent plus les regards des passants On fait la queue pour regarder l'ange imiter la bête L'eau gèle aux mains des chercheurs d'or L'étoile aussi s'agenouille doucement au chevet de l'enfant Quels soupirs faudra-t-il pour qu'un peu de son nom Nous parvienne en secours ? Sur le dos des chevaux brillaient les signes anciens Signes de sang huilés à même la peau battante Qu'aucune caresse Jamais Ne saura plus dompter Tes bras blancs gracieux dansaient près du ruisseau Charmés par cette même voix qui résonne Sous les ponts Les soirs de brumes Audibles des seules âmes vives Un peu de réconfort quand le cœur saigne ou se traîne Ce reflet brouillé au fond de l'eau sombre Est-ce bien encore le nôtre ? 4
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