Posté(e) mardi à 07:512 j comment_198206 (Texte ancien)Apparence du silenceOiseau de haute voléemain pierre terre papilloncheval sang brasbois vague sablechien cendreloup plume ballearbre oreilletrain corde draprobe piano parapluiehirondellebarque manteau corbeautambour…anamnèsepar un chemin de simplesterre à terrematières apocryphesà pleines mainsles mots les syllabessous ce ciel enferpercutées récifs de la voixsur la langue mauditeà bouche pleine orbites lèvreset pigments de titans délavésbrûle-gueulece qu’il reste d’écume boirerépondez !la mer les aura jetés làdans les oragesOiseaux encore, dites-vous ?et gris louveles yeuxet cendreoreille qui peut-êtrechante ?ne faudrait-il hurlerérupterembraser ?nature morte cent fois de peurla nuit de veine noireattendre guetterle frémissement des élytressi le jour venaitBruine éparsefiligrane automnelevée des encres fugitivessur les cimesdes écritures d’âme et de criles grues engraventle corps exileblanc sur sables os salésl’écheveau file surune écharde de voie bleueciel altier des amazonespoudre poivre de crinièred’un cheval du ventgalop délices et douleurce vide absence qui le suitentendreles espacesvôtresLoinoiseaux passéspar-delàles dunes montagnes et villagesruines silence des mortsle vent rentré seuldes combatscoulpes absoutes aux vivantsle cheval sans sabotles mots l’étableje suis là j’attendaisle crayon à la mainoù plonger les motsà l’encolure tièdedans les yeux dans la gorgesur l’étendage vermeil des polyphoniesle jardinle silence le beau milieusans collierla belle lumièreposée nue
Posté(e) mardi à 08:472 j Semeur d’échos comment_198210 @O Salto Ton poème est ambitieux, à la croisée d’une poésie cosmique, sensorielle et élégiaque. Mais parfois il me semble que tu t’égares (Saint-Lazare) dans une espèce de fragmentation et d’opacité. Quel souffle, mais aussi (si tu me le permets) quelle complaisance dans l’hermétisme. Mon avis : fais davantage confiance à ta propre intensité intérieure dépassant poétiquement une simple panoplie de figures. Et hop !
Posté(e) mardi à 08:562 j Semeur d’échos comment_198212 L’énumération d’images et d’états d’âme dans le heurt de mots disparates donne le sentiment d’une pensée qui se déroule sans frein dans la recherche d’un absolu poétique et qui l’atteint. En témoignent ces vers :il y a une heure, O Salto a écrit :je suis là j’attendaisle crayon à la mainoù plonger les mots
Posté(e) mardi à 09:022 j Semeur d’échos comment_198215 Ce poème donne l'impression d'une chevauchée fantastique, au galop, à cru ...
Posté(e) mardi à 09:082 j comment_198216 Un effet incantatoire, presque chamanique, dans cette accumulation de mots (« main pierre terre papillon cheval sang bras… »). L’impression de traverser un paysage de douleurs et de beauté.
Posté(e) mardi à 09:302 j Semeur d’échos comment_198217 Une belle intensité dans le choix des mots et des figures, une recherche subtile dans l'expression !
Posté(e) mardi à 14:452 j Administrateur comment_198221 Un poème assez surprenant en raison de sa forme éclatée, une constellation de métaphores presque brutale, où le sens ne se donne qu’à demi, dans l’éclat d’une vision ou d’un souvenir. J’ai eu l’impression de lire le journal fragmenté d’une âme qui cherche à tenir debout dans le tumulte.Ps. J'ai retiré la mention Texte ancien du titre, ce champ ne devant contenir que le titre lui-même (cf. charte). J'ai remis cette même mention en préambule de votre poème.
Posté(e) Hier à 00:571 j Semeur d’échos comment_198234 Après cette lecture de cette chevauchée , j’avoue avoir de la peine à retrouver le silence nécessaire…
Posté(e) Hier à 09:361 j Semeur d’échos comment_198268 Des vers si habités, une osmose si grande, une écriture aux ailes battant l'horizon, @O Salto
Posté(e) Hier à 12:461 j comment_198298 Le 10/06/2025 à 09:51, O Salto a écrit :(Texte ancien)Apparence du silenceOiseau de haute voléemain pierre terre papilloncheval sang brasbois vague sablechien cendreloup plume ballearbre oreilletrain corde draprobe piano parapluiehirondellebarque manteau corbeautambour…anamnèsepar un chemin de simplesterre à terrematières apocryphesà pleines mainsles mots les syllabessous ce ciel enferpercutées récifs de la voixsur la langue mauditeà bouche pleine orbites lèvreset pigments de titans délavésbrûle-gueulece qu’il reste d’écume boirerépondez !la mer les aura jetés làdans les oragesOiseaux encore, dites-vous ?et gris louveles yeuxet cendreoreille qui peut-êtrechante ?ne faudrait-il hurlerérupterembraser ?nature morte cent fois de peurla nuit de veine noireattendre guetterle frémissement des élytressi le jour venaitBruine éparsefiligrane automnelevée des encres fugitivessur les cimesdes écritures d’âme et de criles grues engraventle corps exileblanc sur sables os salésl’écheveau file surune écharde de voie bleueciel altier des amazonespoudre poivre de crinièred’un cheval du ventgalop délices et douleurce vide absence qui le suitentendreles espacesvôtresLoinoiseaux passéspar-delàles dunes montagnes et villagesruines silence des mortsle vent rentré seuldes combatscoulpes absoutes aux vivantsle cheval sans sabotles mots l’étableje suis là j’attendaisle crayon à la mainoù plonger les motsà l’encolure tièdedans les yeux dans la gorgesur l’étendage vermeil des polyphoniesle jardinle silence le beau milieusans collierla belle lumièreposée nueIl est des grâces comme celle là où contre toute « apparence » dans le « silence » tout va de soi 😃😌 vos poèmes sont des rivières à contempler O Salto 😉
Posté(e) il y a 23 heures23 h Auteur comment_198346 Mots marchent d’amour ; mots d’êtres et de matières se nomment, se rassemblent, libres, et fusionnels ! Disent l’histoire, se lient… se suivent, par l’amitié, la peau, les sons…Anamnèse fonde et configure cette essence qui tente le don de sa propre identité fondue dans le chaos… puis dans les yeux et la tendresse !L’aube, et le passage des grands oiseaux dévoilent la beauté et l’inaccessible dans le désir d’aimer !La dernière strophe parachève, une solitude apaisée, une ouverture à la bonté…Alors bien sûr l’hermétisme, mon cher penseur en gare ! Mais juste ne pas faire étalage de sentiments ; il est de la tendresse un jardin que je sais !Fais moi confiance, @Marc Hiver , mon écriture naît d’intensité ; et la fragmentation lui est intrinsèque. Merci pour ta lecture, et peut-être ta re-lecture.Merci à toi, @Jeep ; tu regardes toujours mon écriture ‑ et mon hermétisme ‑ avec bienveillance, et tu sais en approcher le sens profond ! Je t’en suis reconnaissant.Merci aussi @Joailes ; j’aime ton galop, et le cru, quand tu t’efforces de donner à tes mots la profondeur du sens ! Nous attendons des mots qu’ils gonflent nos sacoches de messages d’amour. Je t’embrasse !"paysage de douleurs et de beauté" ! Merci @Florian ! Tu étais disposé à cette douleur et à cette beauté ! Tu y a mêlé tes yeux, et tes propres incantations… C’est le mystère de la poésie, l’outre-langue ! Bon vent !Merci @Alba ; je travaille pour qu’il y ait toujours dans mes mots l’expression d’une belle intensité ! C’est un leitmotiv !Cher @Eathanor , j’ai sans doute en partie répondu précédemment à ton commentaire ; je pense aussi que les commentaires induisent des angles de lecture aux suivants. Le mot "brutale" m’a surpris ; quant au sens il reste entier, mais il peut être ambivalent. Pour ce qui est de tenir debout, je suis toujours gémeau, avantage et inconvénient. Bien à toi.Mon bon @Tarentaise , je pense que vous vous êtes trompé de monture ! Prenez un peu de repos, votre belle montagne y invite, et prenez soin de vous ! La parole est d’argent, mais le silence est d’or ! En toute amitié.Tu as tout compris, @Diane , ou je n’y entends rien ! Bise !Merci @Sophie ; me voilà rassuré ! La claire voyance des femmes poétesses ! Merci pour ton regard ciselé sur les mots, amoureuse, fileuse des mots entre-eux !Chère @Nâau , tu as le drapé des femmes antiques, tu parles le langage des fées de la forêt, tu es la Dame aux amulettes ; j’aime te regarder dans la rivière… et voilà ! Ah ! dites-moi, c'est quoi vos obligations de semeurs d'échos ? J'ai de la graine d'insoumission...
Posté(e) il y a 23 heures23 h Semeur d’échos comment_198349 il y a 26 minutes, O Salto a écrit :Ah ! dites-moi, c'est quoi vos obligations de semeurs d'échos ?J'ai de la graine d'insoumission...en fait, il n'y en a aucune, rassure-toi. Garde ta graine, ne change rien ! ( ͡~ ͜ʖ ͡° ) Continue d'écrire de l'O Salto, surtout !!