Posté(e) 25 novembre Il aimait la beauté, lui qui était si laid. Les parfums l'enivraient, lors qu'il sentait mauvais À un point de dégoût tel que les hauts de cœur Dans le vomissement tempéraient notre ardeur. Il relisait Pindare et ses odes magiques En grec et en travers d'une forme lalique Transcendant la géhenne où il vivait reclus Avec tous ses déchets sur la terre battue. En mystique de l'art, il ne se lavait pas Pour confronter son âme au risque des appas Comme une Soubirous préservant de son corps L'odeur de sainteté qui n'attend que la mort. Le Beau, ami du bien — en toute vérité — Dans un monde forclos entouré de nuées, Enchantait son présent d'homme en train d'affolir Quand il osait parfois pincer des doigts sa lyre. En nous bouchant le nez, mais en tendant l'oreille, Nous couvrions de fleurs chaque vers nonpareil Qui transformait en or un quotidien sordide Enclin à l'eurythmie malgré sa boue fétide. 1
Messages recommandés