Partager Posté(e) jeudi à 09:49 (modifié) L'inspecteur Milouze n'avait jamais vu ça. Une scène de crime apocalyptique. Les deux amants semblaient s'être mutuellement mutilés dans leurs ébats. La femme, sans doute lors d'une gâterie, avait sectionné complètement le sexe de l'homme avec ses dents et ce dernier, peut-être en représailles, lui avait déchiré le vagin avec un tournevis cruciforme. Le laboratoire confirma les premières constatations : l'objet retiré de la bouche de la croqueuse n'était ni une andouillette, ni une saucisse de Toulouse, encore moins une merguez. Exit l'hypothèse charcutière. Après une batterie de tests rigoureux, le légiste détermina que le pénis était de type caucasien, alors que les amants relevaient du type africain. Par ailleurs, une étude attentive montrait que les traces de dentition à l'endroit de la section ne correspondaient pas à celle de la femme. Pourtant l'homme avait bien été émasculé. Quid de son propre sexe disparu ? Quant au tournevis cruciforme retrouvé dans le vagin, il avait été déposé là post mortem, car les déchirures provenaient d'un tournevis basique à bout plat. Il s'agissait donc d'une mise en scène. L'inspecteur Milouze, féru de séries policières, se référa à un cahier des charges pour écarter les impossibilités. Exit le commissaire, Noir comme les victimes. Exit les deux capitaines, lesbiennes, ce qui n'aurait pas été politiquement correct de les incriminer. Exit Milouze lui-même, dont la transsexualité garantissait l'intégrité morale. En examinant les fadettes du couple maudit, l'inspecteur remarqua la redondance d'un numéro de téléphone mobile. Milouze pria pour que ledit numéro ouvrît une piste autorisée par la « bible » de la série. Et bingo ! Il tomba sur celui d'un homme, hétérosexuel, suprématiste Blanc. Et, cerise sur le gâteau, on découvrit que le suspect s'était fait couper la queue à la suite d'une tumeur et qu'il ne supportait plus d'entendre ses voisins du dessus s'esbaudir sur sa tête, surtout qu'ils étaient Noirs. Profitant de leur sommeil, il avait sectionné le membre incriminé et lui avait substitué le sien, conservé dans un bocal après l'opération. Puis, avec un outil acheté à Castorama, il avait mutilé la femme. Cette enquête qui avait débuté dans la confusion la plus totale avait été rondement menée et le soir même, dans son groupe LGBT, Milouze recueillit les félicitations, d'autant plus que le coupable s'avérait une personne cisgenre ! Modifié jeudi à 17:25 par Marc Hiver Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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