Posté(e) 12 août 202412 août comment_176413 Il n'est nulle tristesse qui ne s'évapore dessous un ciel si bleu que le soleil dévore entre les bras câlins des arbres centenaires là-bas, au diable vauvert, au pied du calvaire Il faut alors prêter garde aux petites voix et puis lever la tête bien haut sur la croix respirer le vent qui diffuse les arômes mâtinés de thym, d'humus et de cardamome L'esprit vide, en vagues lentes, le cœur s'emballe une profonde paix timidement s'installe les uns après les autres tous les sens s'éveillent dans un silence ouaté qui perce l'oreille Car la solitude a ce goût presque parfait de mélancolie et de bonheur emmêlés instant précis où naissent les sensations au chant fabuleux et plaintif de l'alcyon.
Posté(e) 12 août 202412 août comment_176416 il y a 35 minutes, Diane a écrit : Il faut alors prêter garde aux petites voix et puis lever la tête bien haut sur la croix Peut être que nos ancêtres en élevant des calvaires à la croisée des chemins avaient compris que si l’homme savait lever les yeux il se dépasserait… Merci chère @Diane pour ce texte qui mène sur les routes du dépassement de soi
Posté(e) 12 août 202412 août comment_176417 Bonsoir @Diane Votre poème est très parlant. J'ai lu des sensations opposées. Une tempête sous-jacente qui cherche à s'apaiser. De la tristesse, de l'apaisement, un coeur qui s'emballe, des parfums et des sons. Je suis touchée par cette lecture. Bravo !
Posté(e) 13 août 202413 août comment_176445 Un poème qui réconcilie avec la poésie classique et avec les alexandrins. Vous avez eu raison d'adopter les quatrains réguliers, et aussi les rimes suivies plutôt que les rimes embrassées à mon avis préférables pour ce mètre. Je suis plus sceptique pour les vers acésurés qui ne correspondent pas à des appositions (par exemple le premier où le e post-accentuel de tristesse passe mal), mais bon, c'est un avis personnel à discuter. Quant au contenu aucune fausse note ne vient gâcher cette poésie bucolique qui se développe noblement jusqu'à l'évocation de l'alcyon, qui termine sur une note merveilleuse.
Posté(e) 13 août 202413 août Administrateur comment_176449 Poème fort bien rédigé pour rappeler à raison que la solitude n'est pas juste synonyme d'absence mais elle peut aussi se marier avec une douce mélancolie dans laquelle nous prenons plaisir à nous laisser dériver.
Posté(e) 13 août 202413 août comment_176464 Il y a 13 heures, Diane a écrit : Car la solitude a ce goût presque parfait de mélancolie et de bonheur emmêlés instant précis où naissent les sensations au chant fabuleux et plaintif de l'alcyon. ce n'est pas moi qui dirais le contraire !
Posté(e) 13 août 202413 août Auteur comment_176474 Il y a 14 heures, Tarentaise a écrit : Peut être que nos ancêtres en élevant des calvaires à la croisée des chemins avaient compris que si l’homme savait lever les yeux il se dépasserait… Merci chère @Diane pour ce texte qui mène sur les routes du dépassement de soi Nos ancêtres étaient, sur bien des plans, plus en avance que nous ! Il y a 14 heures, Iloa a écrit : Bonsoir @Diane Votre poème est très parlant. J'ai lu des sensations opposées. Une tempête sous-jacente qui cherche à s'apaiser. De la tristesse, de l'apaisement, un coeur qui s'emballe, des parfums et des sons. Je suis touchée par cette lecture. Bravo ! Merci chère @Iloa , vous avez parfaitement bien perçu les soubresauts du vent qui s'apaise ensuite ! Il y a 3 heures, Ferrandeix a écrit : Un poème qui réconcilie avec la poésie classique et avec les alexandrins. Vous avez eu raison d'adopter les quatrains réguliers, et aussi les rimes suivies plutôt que les rimes embrassées à mon avis préférables pour ce mètre. Je suis plus sceptique pour les vers acésurés qui ne correspondent pas à des appositions (par exemple le premier où le e post-accentuel de tristesse passe mal), mais bon, c'est un avis personnel à discuter. Quant au contenu aucune fausse note ne vient gâcher cette poésie bucolique qui se développe noblement jusqu'à l'évocation de l'alcyon, qui termine sur une note merveilleuse. Merci pour vos compliments @Ferrandeix ^^ concernant les hémistiches, en effet je ne suis pas à cheval la dessus, si vous permettez ! il reste au fond de moi des traces d'Hernani qui font que je suis un peu rebelle à une certaine rigidité prosodique à laquelle je préfère la musicalité. De la musique avant toute chose ! Personne n'est parfait 🫠 Il y a 1 heure, Joailes a écrit : ce n'est pas moi qui dirais le contraire ! Ca ...je te crois jo : Il y a 3 heures, Eathanor a écrit : Poème fort bien rédigé pour rappeler à raison que la solitude n'est pas juste synonyme d'absence mais elle peut aussi se marier avec une douce mélancolie dans laquelle nous prenons plaisir à nous laisser dériver. Grand merci, Chef, c'est bien cela que j'ai essayé de faire passer !
Posté(e) 13 août 202413 août comment_176476 Il y a 16 heures, Diane a écrit : Il n'est nulle tristesse qui ne s'évapore dessous un ciel si bleu que le soleil dévore entre les bras câlins des arbres centenaires là-bas, au diable vauvert, au pied du calvaire Il faut alors prêter garde aux petites voix et puis lever la tête bien haut sur la croix respirer le vent qui diffuse les arômes mâtinés de thym, d'humus et de cardamome L'esprit vide, en vagues lentes, le cœur s'emballe une profonde paix timidement s'installe les uns après les autres tous les sens s'éveillent dans un silence ouaté qui perce l'oreille Car la solitude a ce goût presque parfait de mélancolie et de bonheur emmêlés instant précis où naissent les sensations au chant fabuleux et plaintif de l'alcyon. Cette atmosphère est délicieuse à vivre et à lire ici grâce à toi Diane 😉 , la vie est ponctuée de ces instants irréversibles , merci ce partage !
Posté(e) 13 août 202413 août comment_176486 Trouver le réconfort dans spectacle de la nature, qu’en de beaux vers ces sensations sont exprimées !
Posté(e) 13 août 202413 août comment_176521 L'esprit vide, en vagues lentes, le cœur s'emballe une profonde paix timidement s'installe J'aime en particulier ce passage et tu sais certainement pourquoi, @Diane 🙂 Modifié 13 août 202413 août par Sophie
Posté(e) 13 août 202413 août comment_176523 Je partage les impressions et commentaires précédent, je trouve ce poème vraiment réussi Il revient sur la solitude avec des métaphores sur la nature que j'affectionne particulièrement. après le poème de @Sophie que j'ai lu tout à l'heure, je suis en plus troublé par le votre, @Diane Un poème que je mettrais avec plaisir dans mon petit bouquet de textes favoris sur mon site, si j'en ai l'autorisation!
Posté(e) 13 août 202413 août comment_176535 De somptueux vers grâce auxquels ce calvaire ressemble plutôt à un jardin des délices. Mais on sent que, comme en celui d'Epicure, le plaisir est le résultat de l'ascèse. Solitude et écoute du monde. Il y a 23 heures, Diane a écrit : Car la solitude a ce goût presque parfait de mélancolie et de bonheur emmêlés instant précis où naissent les sensations au chant fabuleux et plaintif de l'alcyon. La chute est un éloge chaleureux de la poésie, reflet de notre humaine condition. Merci pour ce très beau poème, Diane! 💫
Posté(e) 13 août 202413 août Auteur comment_176553 Il y a 9 heures, Nâau a écrit : Cette atmosphère est délicieuse à vivre et à lire ici grâce à toi Diane 😉 , la vie est ponctuée de ces instants irréversibles , merci ce partage ! Oui La vie est une grammaire: des virgules, des points , des parenthèses, des accents ( poétiques bien sûr)… des conjugaisons à tous les temps… tout y passe…et nous partageons tous ces instants éphémères. merci @Nâau Il y a 7 heures, Jeep a écrit : Trouver le réconfort dans spectacle de la nature, qu’en de beaux vers ces sensations sont exprimées ! merci @Jeep….je ne suis pourtant pas une spécialiste de la nature .. Il y a 6 heures, Illiz a écrit : Tristesse ,solitude ,paix intérieure:la vie en somme. En somme, oui ! Il y a 4 heures, Sophie a écrit : L'esprit vide, en vagues lentes, le cœur s'emballe une profonde paix timidement s'installe J'aime en particulier ce passage et tu sais certainement pourquoi, @Diane 🙂 Oui je sais @Sophie…je sais… Il y a 6 heures, Alba a écrit : Un très beau et très subtil poème. Merci @Alba Il y a 4 heures, Racine Montignac a écrit : Je partage les impressions et commentaires précédent, je trouve ce poème vraiment réussi Il revient sur la solitude avec des métaphores sur la nature que j'affectionne particulièrement. après le poème de @Sophie que j'ai lu tout à l'heure, je suis en plus troublé par le votre, @Diane Un poème que je mettrais avec plaisir dans mon petit bouquet de textes favoris sur mon site, si j'en ai l'autorisation! merci @Racine Montignac…je n'ai pourtant pas eu l’impression de faire mieux que d’habitude. le thème est peut être différent,,.question de perception ! Merci bien ! ( oui bien sûr pour votre site, il y en a déjà un de moi 😊) Il y a 3 heures, Thy Jeanin a écrit : De somptueux vers grâce auxquels ce calvaire ressemble plutôt à un jardin des délices. Mais on sent que, comme en celui d'Epicure, le plaisir est le résultat de l'ascèse. Solitude et écoute du monde. La chute est un éloge chaleureux de la poésie, reflet de notre humaine condition. Merci pour ce très beau poème, Diane! 💫 Eh bien décidément…que de compliments ce soir…je suis gâtée ! et c’est ma foi fort bien analysé.. merci Thierry 😘
Posté(e) 13 août 202413 août comment_176565 La solitude est une richesse dans un monde humain bruyant. Elle se fait pesante parfois mais elle emporte l'adhésion dans mon coeur.
Posté(e) 13 août 202413 août Auteur comment_176569 il y a 37 minutes, Eobb a écrit : La solitude est une richesse dans un monde humain bruyant. Elle se fait pesante parfois mais elle emporte l'adhésion dans mon coeur. Te revoilà Pomponnette 😊 Merci …et nous sommes bien d’accord ! PS/ n’oublie pas de revenir dans le prochain jeu..
Posté(e) 15 août 202415 août comment_176699 L'appréciation des instants, simples, des sensations, multiples, et de la richesse de la nature (miracle constant), comme baume à la tristesse. Un très beau voyage dont j'apprécie particulièrement l'itinéraire, mais aussi, bien sûr, la destination, cette plénitude sereine et solitaire que tu décris si bien. 💫
Posté(e) 15 août 202415 août comment_176723 Un poème à la métrique un peu inhabituelle chez toi, mais qui te permet de conserver toute l' élégance dans laquelle ton imagination ne semble jamais être entravée. Modifié 15 août 202415 août par Daniel Muller-Ferguson
Posté(e) 15 août 202415 août Auteur comment_176725 Il y a 9 heures, Natacha Félix a écrit : L'appréciation des instants, simples, des sensations, multiples, et de la richesse de la nature (miracle constant), comme baume à la tristesse. Un très beau voyage dont j'apprécie particulièrement l'itinéraire, mais aussi, bien sûr, la destination, cette plénitude sereine et solitaire que tu décris si bien. 💫 Merci Natacha, toi qui aimes tellement louer la nature, tu me fais plaisir ! bon ... je ne dis pas non plus que je parviens à la zenitude tout le temps mais j'essaie 🥰 il y a 14 minutes, Daniel Muller-Ferguson a écrit : Un poème à la métrique un peu inhabituelle chez toi, mais qui te permet de conserver toute l' élégance dans laquelle ton imagination ne semble jamais être entravée. Merci pour l'élégance...tu me flattes...quant à la métrique je m'y efforce davantage ces temps ci en effet, ça m'oblige à un effort supplémentaire qui ne m'est pas désagréable !
Posté(e) 16 août 202416 août comment_176763 Le 13/08/2024 à 20:46, Diane a écrit : je n'ai pourtant pas eu l’impression de faire mieux que d’habitude. Ce n'est pas une question de mieux, je crois que c'est une question de vulnérabilité : tu apparais toujours comme une femme forte de caractère, qui chasse la tristesse éventuelle à grand coups d'humour. Ici tu te montres vulnérable, donc on se sent proche de toi... mon grain de sel, qui vaut ce qu'il vaut... 😊
Posté(e) 16 août 202416 août Auteur comment_176765 il y a 13 minutes, Natacha Félix a écrit : Ce n'est pas une question de mieux, je crois que c'est une question de vulnérabilité : tu apparais toujours comme une femme forte de caractère, qui chasse la tristesse éventuelle à grand coups d'humour. Ici tu te montres vulnérable, donc on se sent proche de toi... mon grain de sel, qui vaut ce qu'il vaut... 😊 💓💓💗 ( m’étonne pas que tu trouves si bien les réponses au jeu ^^)
Posté(e) 14 décembre 202414 déc. comment_185616 Le 12/08/2024 à 21:25, Diane a écrit : Car la solitude a ce goût presque parfait de mélancolie et de bonheur emmêlés Beau poème dans lequel l'esprit dessine la forêt, les arbres et le calvaire, ce qui invite à une petite introspection. Et j'adore le "presque" dans ce distique lumineux. 🌟