Posté(e) 7 juillet 2024 Je n'aurai ni dieu ni maître que toi Je n'aurai ni dieu ni maître que toi Aux quatre saisons qui défont le monde Cœur pèlerin, l' âme vagabonde Sans autre étendard ou reine d'octroi Je n'aurai ni dieu ni maître que toi J'ourlerai de tendresse tous les jours Ta robe retroussée de bons secours Sur mes maîtresses règnera en loi Je n'aurai ni dieu ni maître que toi Qui vins accoucher, aux fers, ma tendresse Quatre temps, adagio de tristesse De n'avoir chanté plus tôt son envoi Le fruit de mes entrailles mort né de mitraille Meurt, déchiré d'horizon en champs de bataille Viens, ma perle de sourire, tuer d'un rire Ce manque cruel que l'on peut tuer d'écrire Faut il payer d'absinthe le chant insensé Du temps volé, du temps labyrinthe tracé ? Pour un sou d'or, pour un soudard, voleur de corps, De liard, mendiant tant de pardons miradors Que ces deux âmes rendent à ce point les armes Dentelle de Parme, cicatrice de charmes Que ces deux âmes choisissent donc la ciguë Pour jamais briser leur inflexion aiguë Je n'aurai ni dieu ni maître que toi Qui abolis le temps qui nous menace Qui verdoies l'antique chemin du Thrace En nos enfers je ne te perdrai pas Je n'aurai ni dieu ni maître que toi Qui vins dans ma vie soigner cette plaie Qui fus, est et seras dans ma tillaie Clairière dernière et mon dernier toit Je n'aurai ni dieu ni maître que toi Qui es plaisir inespéré d'errance A ton souffle fus sauvé d'apeurance Toi ma chair, mon âme et mon sang bleu roi 1
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