Partager Posté(e) 17 septembre QUELQUES MOTS VAINS POUR DIRE QUE "JE NE TE HAIS POINT" Je n'ai jamais su t'parler, J'sais plus parler à personne. En revanche, je sais hurler : Ça c'est un ton que j'affectionne. C'est pour ça que je choisis l'écrit Et quelques mots que j'sélectionne Pour me trahir en « poésie », Bouillie de mots que j'confectionne. Tout d'abord, papa, je m'excuse : J'étais pas un cadeau Et jamais je ne t'accuse D'pas avoir su porter mon fardeau. Au contraire, tu m'as fait, construit et déconstruit. En Arbre certes imparfait, mais dont je suis le fruit. Tu m'as appris à penser, à faire abstraction du bruit : En un mot, tu m'as élevé. Mais jamais instruit. Tu t'es fait avoir par le piège Des généalogies perses, ou védiques, Ou égyptiennes, ou qu'en sais-je ? Rien de tout cela n'est véridique. Calfeutré dans tes para-sciences, Tu te nourris d'artifices. Mais si pour toi, ça a du sens... Qu'est-ce que j'y peux ? Je suis qu'ton fils. Je n'ai aucune montre au poignet, Ni cravate, ni costume trois-pièces. Nos modes de vie sont éloignés : J'supportais plus ton étroitesse. Combien de fois ai-je dû m'empoigner Pour toi avec des petites frappes de tess ? Depuis que j'me suis fait soigner, J'ai appris une nouvelle politesse. T'as semé au vent des individus Qui sauront trouver leurs marques, Car bien que trop tendres et trop tendus, Tous trois furent bénis par les Parques. T'as pas du tant merder que ça Quand on voit mes frères et sœurs... La moyenne me semble bien en deçà ! (Mais je ne suis pas assesseur.) Même le « Poète » s'en sort plus si mal, Même s'il se la joue un peu dandy, Que son instinct animal Veut rallumer son incendie, Qu'il ne prend plus son Aotal, Au moins, il a un peu grandi. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Messages recommandés