Partager Posté(e) 14 mai 2023 Elle, elle s’endort comme les villes qui gardent leurs lumières allumées Elle, elle a l’âge des poèmes mais les poèmes ont l’âge de ceux qui les lisent Elle, elle est le sel de la terre et le poivre de Cayenne de mon bagne infini Elle, elle chante ce que la pluie garde en mémoire après l’ennui Elle, elle s’entête des parfums que le cœur soupire de peur des lendemains Elle, elle respire ce dont je m’inspire d’un verbe écaillé d’acier dépoli Elle, elle sent le satin de la soie le velours de sa langue épice mon émoi Elle, elle est le Livre, elle est la Loi le complément d’objet absolu Elle, elle est née dans mes bras comme l’enfant qu’elle ne fut pas aux amours distantes Elle, elle a vieilli entre mes doigts qui se rident à ses rides aux pleurs de Saturne Elle, elle a été, elle est et sera mon dernier feu de joie 11 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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