Partager Posté(e) 26 mars (modifié) Rue des Beaux-Arts En contrebas, rue des Beaux-Arts, Je t’attendais, mon beau centaure, Sous les vapeurs de l’assommoir Où le chagrin coule des pores. Loin des clameurs du bobinard, Cheveux tressés, cœur en ficelle, Moi, je rêvais, rue des Beaux-Arts, D’un rendez-vous sous les tonnelles. L’accordéon du vieux flambard, En contrepoint à mes angoisses, Grinçait sa peine en babillard, Moi, je voulais, chasser la poisse. Plantée sur la rue des Beaux-Arts, Museau fardé, col de dentelle, En fine fleur née du trottoir, Je jalousais les hirondelles. Au gré changeant des boulevards, L’air de Paris est bien frivole, Il donne espoir ou bien cafard, De l’audace et des idées folles. Moi, j’attendais, rue des Beaux-Arts, Avec au cœur une étincelle Pour embraser les racontars Que tu chuchotes aux pucelles. La lune monte, il se fait tard, Je n’attends plus que l’impériale. Je rentre vers le lupanar, La tête basse et le teint pâle. Si vous passez là par hasard, Ayez une pensée pour celle Qui attendait, rue des Beaux-Arts, En rêvant d’une vie plus belle. Modifié 27 mars par Héloïse Maubert 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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