Partager Posté(e) mercredi à 14:54 (modifié) À @Diane Dans les plaines pailles filent bien droits des cordeaux de mailles angles sévères contraints des trajectoires une Terre plate, péremptoire. Entre ces voies croisillons tout chemin de traverse est un trait d'union où même la vue affairée n'arrête que rétive une correspondance fugitive. On y communie sans état d'âme de traces semblables enrubannées de macadam Au parc, aux pieds de Vénus (ou de Diane ?) transite en file Ariane la carte pliée sur un banc. S'envolent ses vers à la mémoire des arpents qu'elle promène le long de son itinéraire la rime espiègle et légère Passée la fureur du sault la rivière cernée d'embâcles s'offre un repos. Elle s'oublie dans la paresse de ses méandres son cours à étendre à étirer ses bras morts piper le destin encore avant l'Atlantique Nord comme on frôle la mer froide à bout d'orteils. Dans un clapotis pagaye une plume dans les cheveux et carde en radeau silence des serpenteaux aqueux. Un ticket tombé de ses mains: le train de demain. Rêve-t-elle des siens ? Assoupie sur le banc un livre dont les pages s'ouvrent en tombant elles déclament les fables de Kalila et Dimna Des chiens devenus chats se racontent la vertu des rois dans le jardin des vanités, ici, tout en bas. Modifié jeudi à 14:49 par MaiaPardalis Ajout d'une carte: les Grandes Prairies - J'espère que tu n'y verras pas de mal à ce que je te dédicace mes vers alors ;) 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Messages recommandés