Partager Posté(e) 13 août 2021 Très-belle et amoureuse joue Sur laquelle mon cœur se joue Et mes yeux prennent leur repas, Joue faite mieux qu’au compas, Joue blanche, ou bien claire et brune Ronde comme un croissant de lune S’allongeant un peu vers la bouche, Qu’il me tarde que ne te touche Et te mesure avec la mienne, Laquelle chose en bref advienne, Ainsi que j’en ai le souhait. Ô joue gaillarde et dehait De qui tout amoureux fait fête Contemplant ta beauté parfaite. Joue de qui le seul pourtrait Les plus rusés à soi attrait. Joue que nature illumine D’un peu de couleur purpurine À mode de fleur de pêcher, Pour te vendre aux amants plus cher. Joue non flétrie ou pendante, Point grosse, rouge, ou flamboyante, Ains tenant le moyen par tout. Joue haïssant – aussi – sur tout D’user sur soi d’autre peinture Que de Dieu seul, et de nature. Joue ne maigre, ne trop grasse, Mais replète de bonne grâce, Ne trop pâle, ne noire aussi. Joue, tu me mets en souci Comment je te don’rai louange, Fors que t’appeler : joue d’ange, Joue d’albâtre, ou cristalline, Joue que le naturel Pline Ne saurait au vrai blasonner, Ou joue que – à bref sermonner – N’as ne ride, tache ne trace, Et es le plus beau de la face ! Voir la totalité de poème Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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